Les investisseurs poursuivent leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique malgré les obstacles

La volonté de protéger la biodiversité se généralise et l'enthousiasme suscité par l'investissement dans les énergies renouvelables est de plus en plus fort, car, comme le montre l'enquête, les aspirations ont clairement laissé place à l'intérêt pour la mise en œuvre. Les obligations vertes, par exemple, sont considérées comme idéales pour l'intégration des questions de biodiversité dans les portefeuilles au cours des deux prochaines années.

Toutefois, le sentiment a été affecté par un certain nombre de facteurs défavorables lors de la troisième enquête annuelle menée auprès de 300 investisseurs, en premier lieu l'incertitude géopolitique accrue suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cette situation a accentué les pressions inflationnistes et déclenché une flambée des prix de l'énergie, en particulier en Europe, ce qui a conduit certains investisseurs à suspendre ou à revoir leurs projets d'abandon des combustibles fossiles à court terme.

Dans le même temps, les investisseurs subissent des pressions politiques de la part d'un mouvement anti-ESG qui s'oppose de plus en plus vigoureusement à l'utilisation des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les décisions d'investissement. Une divergence significative est apparue entre les États-Unis, où les protagonistes du mouvement anti-ESG affirment qu'ils réduisent les rendements, et l'Europe et l'Asie-Pacifique, où les investisseurs craignent à l'inverse les conséquences de la non-utilisation des facteurs de durabilité.

« Cette édition 2023 de notre enquête mondiale sur le climat met en évidence le parcours difficile que les investisseurs doivent entreprendre pour passer des aspirations à la mise en œuvre de leurs engagements en matière de décarbonation », déclare Lucian Peppelenbos, stratégiste climat et biodiversité chez Robeco.