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13-09-2023 · Vision

Les catalyseurs de la neutralité carbone devraient être le fondement de l’investissement climatique

Investir dans des entreprises qui soutiennent la transition vers la neutralité carbone apporte son lot de compromis. Nous avons demandé aux gérants de portefeuille Chris Berkouwer et Yanxin Liu comment ils assurent la réussite de la stratégie.

    Auteurs

  • Chris Berkouwer - Portfolio Manager

    Chris Berkouwer

    Portfolio Manager

  • Yanxin Liu -  Portfolio Manager

    Yanxin Liu

    Portfolio Manager

Résumé

  1. Investir dans des entreprises qui contribuent réellement à la neutralité carbone plutôt que dans celles ayant une faible empreinte carbone

  2. Certaines entreprises essentielles à la neutralité carbone, comme des fournisseurs d’équipements miniers, sont de gros émetteurs

  3. Le benchmarking est important pour que l’objectif de neutralité carbone reste pertinent

Un an après le lancement de RobecoSAM Net Zero 2050 Climate Equities, un fonds actions entièrement dédié au climat, les gérants de portefeuille Chris Berkouwer et Yanxin Liu affirment que la stratégie a soutenu le mouvement mondial vers la décarbonation.

« Nous investissons dans des entreprises qui fournissent activement des solutions au changement climatique basées sur la décarbonation sous une forme ou une autre. Il n’est pas question de cibler les entreprises qui ont déjà une faible empreinte carbone », explique Chris Berkouwer.

Selon le règlement SFDR, la stratégie relève de l’Article 9. La majorité des fonds climatiques investissent dans des segments du marché à faibles émissions, tels que les technologies ou la santé, et relativement peu d’entre eux investissent réellement dans des contributeurs à la transition.

« En fin de compte, il s’agit d’un véritable moyen pour les clients de contribuer à la neutralité carbone, en investissant dans la transition, validé par des indices de référence climatiques dédiés.
Cette démarche contribue à la transition climatique et requiert, métaphoriquement parlant, de regarder par la fenêtre vers l’économie et le monde, et de reconnaître ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs », déclare-t-il.

Une progression vers la neutralité carbone

En tant qu’investisseur, Chris Berkouwer se dit encouragé par les signes de progression en matière de décarbonation. « Les innovations technologiques, l’engagement des entreprises et des politiques efficaces sont les trois principaux moteurs de ce thème, qui nous rapprochera de la réalité de la neutralité carbone.

« Il est très stimulant de faire des recherches sur des entreprises et de voir comment les planètes sont alignées en termes de possibilités sur le plan technologique. Nous investissons dans un ensemble très diversifié de fournisseurs de solutions axées sur le climat, qu’il s’agisse d’une société de semi-conducteurs qui fabrique des capteurs de gestion énergétique, d’entreprises chimiques spécialisées qui innovent pour réduire l’empreinte environnementale des processus industriels, ou même de solutions fondées sur la nature qui visent la séquestration du carbone par la reforestation. Lorsque nous parlons aux équipes de direction, nous entendons la manière dont elles considèrent ce thème et dont elles le traduisent dans leurs portefeuilles de produits et de services. Grâce à des données de meilleure qualité, il est plus facile de déterminer si l’engagement d’une entreprise est légitime et si sa feuille de route est réaliste. En outre, il existe une boîte à outils politique et incitative toujours plus étoffée qui nous aide dans cette démarche. »

Malgré ces progrès, Chris Berkouwer reste réaliste quant au rythme du changement. « Il y a encore beaucoup d’obstacles à surmonter. Nous assisterons à une sorte de transition en dents de scie qui prendra des décennies. »

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Joindre le geste à la parole en intégrant un indice de référence en matière de transition climatique

Yanxin Liu explique que la gestion d’un portefeuille ambitieux axé sur le climat comporte son lot d’enjeux, notamment parce que les fournisseurs de données ne sont pas encore en mesure de fournir des indicateurs prospectifs liés à la décarbonation.

« Notre philosophie est que, si vous avez un objectif climatique – ou, dans notre cas, l’objectif de neutralité carbone – vous devriez vous mesurer à un indice de référence qui reflète cet objectif. Pour ce portefeuille, il s’agit de l’indice MSCI World Climate Change. L’engagement est d’avoir une empreinte carbone du portefeuille qui soit conforme ou meilleure que celle de l’indice de référence. »

Concrètement, très peu de concurrents dans cette niche du marché disposent d’un indice de référence climatique. « Cela s’explique par le fait qu’une fois que vous intégrez un indice de référence climatique, vous devez inclure ce que l’on appelle les émissions de Scope 3 dans le calcul de votre empreinte. Les émissions de Scope 3 représentent environ 80 à 85 % des émissions et peuvent donc fausser considérablement le profil de votre empreinte carbone. Et cela peut avoir des conséquences sur la manière d’évaluer une entreprise qui joue un rôle important dans la transition climatique. »

À titre d’exemple, elle explique que l’équipe identifie parfois des fournisseurs de solutions climatiques très intéressants qui ont eux-mêmes une empreinte relativement élevée. Ces positions doivent être évaluées avec soin, car une exposition importante à ces entreprises grèverait le budget carbone du portefeuille.

« Notre but est bien entendu d’adopter une approche prospective pour mesurer l’empreinte carbone : au fil du temps, nous aimerions pouvoir prendre en compte les économies nettes d’émissions de ces entreprises, telles qu’elles ressortent des données sur les émissions du Scope 4. Cependant, les fournisseurs de données ne sont pas encore en mesure de fournir ces informations. »

Global Climate Transition Equities I EUR

since inception (18/04)
12,53%
total size of fund (18/04)
135mln
Voir le fonds
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.Annualisé (pour les périodes supérieures à un an). Les performances s'entendent nettes de frais et en fonction des prix de transaction.

Les cerveaux et les muscles de la neutralité carbone

Malgré le manque de données, Chris Berkouwer estime que le portefeuille représente un ensemble équilibré de secteurs et d’entreprises qui contribuent à la transition vers la neutralité carbone.
« Par rapport aux produits passifs, nous avons une très bonne combinaison d’entreprises à fortes émissions et à faibles émissions dans le portefeuille – ce que nous appelons les cerveaux et les muscles. Les « cerveaux » sont les entreprises à faibles émissions. Il s’agit par exemple d’une société de logiciels qui crée le logiciel permettant à un raffineur de modifier ses installations pour passer du diesel ordinaire au diesel renouvelable. Et nous avons les « muscles », comme un équipementier qui fournit des outils aux sociétés d’extraction de lithium. »

Chris Berkouwer ajoute que si une politique favorable, telle que la loi américaine sur la réduction de l’inflation, donne un coup de pouce à la transition climatique, la sélection des titres et la gestion active restent quant à elles essentielles.

« Il est clair que le climat n’est pas un thème qui répond à l’adage « la marée montante soulève tous les bateaux ». Pour investir avec succès, il est essentiel d’avoir une approche diversifiée et d’investir sur la base d’une recherche fondamentale. Cela explique pourquoi notre allocation sectorielle a été assez différente de celle de l’indice de référence, avec une forte concentration sur les thèmes que nous avons identifiés. »