Le rapport comprend également des informations sur les progrès réalisés dans le cadre de deux autres thèmes d'engagement, à savoir l'Accélération vers l'Accord de Paris et la Transition juste, ainsi qu'une synthèse des craintes liées à une législation qui affaiblit les droits des actionnaires en Italie.

Le thème de la santé des océans, lancé au quatrième trimestre mais débutant au premier trimestre 2025, portera sur un dialogue avec six entreprises – deux dans le secteur des produits de la mer, deux dans celui du transport maritime et deux dans celui des croisières. Il vise à lutter contre le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, et à atténuer l'empreinte écologique des activités maritimes. Les océans, qui constituent 70 % de la surface de la Terre, jouent un rôle essentiel dans la santé de la planète et l'économie mondiale, mais c'est un domaine qui est souvent négligé par les investisseurs.

« Il y a dix ans, nous nous sommes penchés sur l'esclavage moderne dans l'industrie des produits de la mer en Thaïlande ; le nouveau thème se concentrera sur les indicateurs environnementaux de la santé du biome océanique et sur la manière dont les pratiques des entreprises les affectent », explique Sylvia van Waveren, spécialiste de l'engagement de Robeco qui dirige ce thème.
« Les mers du monde sont à la fois des sources de nourriture et des lieux d'activité économique, qu'il s'agisse de la pêche, du transport maritime, du tourisme ou des énergies renouvelables. Elles sont en outre de plus en plus surexploitées. Le dialogue avec les entreprises de trois secteurs qui dépendent des océans – les produits de la mer, le transport maritime et les croisiéristes – visera à réduire leur empreinte écologique sur ces précieuses ressources. »

Pour atteindre les objectifs de limitation de l'augmentation de la température mondiale fixés dans l'Accord de Paris, le thème d'engagement « Accélération vers l'Accord de Paris » lancé en 2021 est désormais prolongé pour devenir un thème permanent.

Dans son rapport, Cristina Cedillo, spécialiste de l'engagement, fait le point sur les progrès réalisés en 2024, année au cours de laquelle une majorité d'entreprises se sont engagées à passer à des sources d'énergie propres, et définit les attentes minimales pour la poursuite du dialogue actionnarial en 2025.
« Le thème Accélération vers l'Accord de Paris a permis de réaliser des progrès significatifs dans l'obtention d'engagements de la part des entreprises pour l'élimination progressive des énergies fossiles », déclare Cristina Cedillo. « De nombreux thèmes d'engagement ont été clôturés avec succès et nous devons maintenant nous pencher sur les entreprises qui obtiennent de mauvais résultats dans notre évaluation de leur alignement sur les objectifs de l'Accord de Paris. »

La transition vers un monde sobre en carbone nécessite de prendre des mesures en faveur des personnes qui en seront impactées. La fermeture des mines de charbon, par exemple, entraîne des pertes d'emploi pour les communautés minières et ne peut être effectuée de manière isolée. Pour faire face à ce problème, l'équipe a lancé le thème d'engagement Transition juste au troisième trimestre 2023.

Un an après, Ghislaine Nadaud, spécialiste de l'engagement, fait le point sur les progrès accomplis dans les dialogues avec six entreprises de deux marchés émergents et sur les défis qu'il reste à relever. Elle explique également comment cette initiative sera étendue au secteur financier en 2025.

« Nombre d'entreprises ont pris des engagements explicites, mais la manière de les traduire en actions concrètes reste un défi », déclare-t-elle. « De nombreuses graines ont été plantées pour que davantage d'entreprises s'engagent dans la transition. Nous allons maintenant élargir le thème pour couvrir le secteur financier en prenant également en compte l'aspect du financement. »

Enfin, l'équipe a fait part de ses préoccupations concernant la loi italienne sur les marchés des capitaux, adoptée en mars 2024. Celle-ci vise à stimuler la compétitivité, mais elle est critiquée parce qu'elle affaiblit les droits des actionnaires minoritaires et complique la gouvernance.

« Nos préoccupations portent notamment sur l'augmentation du nombre de droits de vote pour les actions avec prime de fidélité, les assemblées générales à huis clos et la complexité du processus d'élection des administrateurs », déclare Diana Trif, spécialiste du vote. « Mais il pourrait y avoir de la lumière au bout du tunnel : suite à la réaction des investisseurs, l'Italie envisage désormais de revoir ces règles controversées. »

« L'engagement est au cœur de tout ce que fait l'équipe Actionnariat actif de Robeco », déclare Peter van der Werf, responsable de l'équipe. Nous considérons un dialogue régulier et ouvert avec les entreprises détenues en portefeuille comme un élément essentiel de l'investissement durable.

Au quatrième trimestre, un nouveau thème d'engagement qui débutera en 2025 a été lancé, et deux autres thèmes liés au réchauffement climatique et à la transition vers une économie bas carbone progressent de manière satisfaisante.

Nous avons hâte de pouvoir informer dans le courant de l'année 2025 nos clients et parties prenantes des résultats de notre dialogue actionnarial et de nos décisions de vote, car nous poursuivons notre engagement profond en faveur de la durabilité. »